Patrimoine
La Commune de Noble-Contrée comprend des édifices d'intérêt architectural et historique.
C'est notamment le cas à Venthône, où tous les bâtis de l’agglomération historique (Vieux-Village, le Moulin et Anchettes) ont été inventoriés et classés et mis à l’enquête publique en 2005.
Tous les bâtis de l’agglomération historique (Vieux-Village, le Moulin et Anchettes) ont été inventoriés et classés et mis à l’enquête publique en 2005.
Ces bâtis constituent le patrimoine historique couvrant la période allant du 12ème siècle jusqu’au 19ème siècle. Les bâtiments ont été classés en fonction de leur valeur architecturale et historique allant de très remarquable à intéressant : qualité spatiale, qualité historico-architecturale, signification.
A noter que Venthône fait partie des sites construits d’importance nationale (cf. inventaire ISOS des sites construits et protégés en Suisse).
Découvrez les secrets du patrimoine de Venthône en suivant les panneaux didactiques de la balade historique.
Vous pouvez aussi vous procurer le livre historique sur Venthône au guichet d'accueil communal au prix de CHF 49.- . Cet ouvrage retrace l'histoire du village au gré de ses quartiers et de ses habitants, entre la fin du XIXème siècle et le milieu du XXème siècle.
Vous pouvez recevoir le livre par la Poste en le commandant sur le site des éditions Monographic.
Notations
Très remarquable
Ce groupe comprend les monuments d’importance nationale : beauté, équilibre architectural ; objet représentatif d’une époque, d’un style, d’un mouvement artistique ou artisanal ; la valeur de l’objet peut être renforcé par son intégration au site.
Dans ce groupe nous relevons :
- Château de Venthône
- Eglise paroissiale de St-Sébastien
Remarquable
Monument d’importance régionale ; beauté et qualité de l’architecture, objet représentatif d’une époque, d’un style, d’un mouvement artistique ou artisanal dans le cadre régional ; la valeur de l’objet peut être renforcé par la qualité de l’intégration au site ; ensemble de constructions remarquable par sa qualité globale.
Dans ce groupe nous relevons :
- Maison de Platea
- Château d'Anchettes
- Chapelle Notre-Dame du Mont-Carmel
Intéressant
Objet intéressant au niveau local et régional ; qualités architecturales évidentes : volume, proportions, percements harmonieux etc. ; représentatif d’une époque, d’un style ou d’un mouvement artistique ou artisanal ; la valeur de l’objet peut être renforcée par la qualité de son intégration à un ensemble dont il pourrait être dissocié.
Dans ce groupe nous relevons les principales demeures seigneuriales ou patriciennes du village ainsi que des constructions agricoles typiques.
Demeures seigneuriales ou patriciennes :
- La Tour de Vareilli (XIIIème siècle)
- La Tour (Manoir ou Aula - XIIIème siècle)
- Maison Monderessi (XIIème, XVIème siècle)
- Grandes Maisons (Maison Pierre-Louis Masserey, 1879)
Liste des édifices
Chapelle de Muzot (Sainte Agnès)
La chapelle actuelle de Muzot remonte au XVIIIe siècle. Il s’agit d’une chapelle votive construite par le sautier Nicolas Im Winkelried, de Venthône, à l’emplacement d’une ancienne église paroissiale située sur le chemin qui relie Veyras et Miège.
L’ancienne église paroissiale devait faire partie d’un village médiéval dont ne subsiste aujourd’hui que la maison forte habitée, entre 1921 et 1926, par Rainer Maria Rilke. Les sources ne précisent pas de quand date la construction de l'édifice. L’église apparaî̂t dans les textes dès le XIVe siècle, sous le titre de Sainte- Agnès. La première mention remonte au 30 octobre 1326. A cette époque, les églises de Musotte et de Villa paraissent déjà réunies, du fait de l’insuffisance des bénéfices. En 1403, la paroisse de Musot reçoit de Pierre de Cresco, prieur dominicain du couvent de la Madeleine à Lausanne, deux reliques ad opus et decorem ecclesie de Moiat: l’une du doigt de saint Sébastien et l’autre de sainte Agnès. En 1415, l’église est restaurée; un autel secondaire est fondé à cette occasion. L’église est de nouveau réparée en 1472, où elle apparaît sous le titre de saint Sébastien qui semble remplacer l’ancien vocable. Le 19 mars de cette année, le cardinal Mathieu Schiner impose aux paroissiens de Villa l’entretien d’un second prêtre (vicaire) qui doit s’arranger avec le curé de Musotte pour desservir les deux églises. La dernière mention d’un curé de Villa et Musotte date de 1654; il s’agit de Mathias Will qui fonda plus tard, en 1687, un vicariat à Sierre.
Le 29 novembre 1660, sous prétexte du dépeuplement progressif de Musotte, l’évêque Adrien IV de Riedmatten décrète le transfert de la paroisse avec son titre Saint-Sébastien à Venthône, un transfert qui devient effectif en 1662. L’église de Muzot sombre progressivement dans l’oubli : elle est qualifiée de vieille dans un document de 1705, où elle sert de repère pour localiser un raccard ; une désignation répétée en 1737, 1754 et 1764.
Après le décès de l’évêque François-Frédéric Ambuel, le sautier Nicolas Im Winkelried, communier de Venthône, décide de remplacer le sanctuaire vétuste par une chapelle votive à la mémoire de ce prélat. L’édifice est terminé en 1781, selon la date figurant sur la prédelle du retable et sur l’arc triomphal du chœur, et béni vers 1784 par le chanoine Joseph-Maurice de Courten, vicaire général et official, sous le titre de la Présentation de la Vierge Marie.
Château d'Anchettes
Ensemble de bâtiments résidentiels avec cours, portique et arcades sur deux niveaux, tour, construit autour d’un noyau médiéval entre le 15ème siècle et 17ème siècle.
Valeur architecturale: Remarquable.
Château de Muzot (Veyras)
L'agglomération de Muzot, actuellement disparue, constituait au Moyen âge une seigneurie épiscopale, inféodée au XIIIe siècle aux de Blonay, puis successivement aux sires de la Bâtie, de Platea, de Chevron, de Montheys. Elle fut vendue, en 1714, aux deux tiers supérieurs de la Contrée de Sierre.
Il ne subsiste plus que la tour, isolée au milieu de prés sur le plateau entre Veyras et Miège.
C'est un édifice quadrangulaire, du XIIIe siècle, à deux étages, avec toit en bâtière et pignons à redents, réplique du château contemporain de Venthône. Il a été restauré vers 1921 par les soins de W. Reinhart, pour être mis à la disposition du poète Rainer Maria Rilke (1921-1926).
En juillet 1921, la tour médiévale de Muzot, véritable petit château datant du XIIIe siècle, attend son illustre visiteur : Rainer Maria Rilke. Sagement installée au milieu des vignes et des vergers alentours, la tour se dessine vers le ciel, exact point d'équilibre entre les douces lignes du coteau et la dureté vertigineuse des montagnes. Rilke y passera les cinq dernières années de sa vie, cinq courtes années, mais qui seront celles de la renaissance artistique et d'une inspiration nouvelle. C'est à Muzot qu'il achèvera les "Elégies de Duino"et qu'il rédigera les "Sonnets à Orphée", ainsi que les recueils de poèmes "Vergers" et les "Quatrains valaisans".
Les actuels propriétaires du château sont la famille Reinhart. C'est cette famille qui avait proposé à Rilke de loger à cet endroit jusqu'à la fin de sa vie.
Château de Ravire
Le nom de Rawyre, que l’on peut aussi orthographier Ravire, vient du patois ‘rouveno’, lui-même dérivé du vieux-français ‘ruvine’. Il signifie «terrain raviné couvert d’éboulis». En effet, la colline sur laquelle fut bâtie la tour de Rawyre en 1891 était bien un lieu pentu et rocailleux. Parmi les pierres qui jonchaient le sol se trouvaient les moellons éparpillés de l’ancien château de Bernona.
Edifié en 1412, ce château dominait le village, aujourd’hui disparu, de Bernune. Un acte de donation du VI ème siècle mentionne ce hameau vénérable. Le 30 avril 515, le roi burgonde Sigismond fait don à l’abbaye de Saint-Maurice des villages de Sierre et de Bernune. Celui-ci, indépendant durant près de mille deux cents ans est rattaché à la ville du soleil en 1764. De nos jours, la localité a totalement disparu pour laisser place à des vignes.
En 57 avant notre ère, un lieutenant de Jules César, Servius Sulpicius Galba, reçoit pour mission de s’assurer le contrôle du col du Grand Saint-Bernard. Deux tribus celtes, les Sédunes, installés dans le Valais central, et les Véragres, résidant dans l’ouest du canton s’opposent à lui. La bataille décisive a lieu à Octodure, nom latin de Martigny, et voit la victoire du général romain. La tradition orale raconte que pendant le passage des Alpes, un prisonnier est parvenu à fausser compagnie aux légionnaires à la faveur de la nuit. Il a réussi à se cacher dans les collines surplombant le Rhône. Au plus profond du bois qui lui a servi de refuge, notre évadé prénommé Ber tomba face à face avec un soldat romain appelé Nona. Ce dernier a déserté, car son chef dont il s’est moqué veut le mettre à mort. Les ennemis d’hier décident de cohabiter pacifiquement. Toutefois, leur amitié naissante ne dure que jusqu’au jour où ils se risquent à quitter la forêt. Dans un champ, le duo rencontre une bergère faisant paître un petit troupeau. Sans hésiter, les deux reclus s’emparent de la jeune fille ainsi que de ses animaux pour les emmener dans leur repaire. Une fois rentrés au bercail, ils prennent leurs armes et se battent à mort. Ber meurt dans l’affrontement. Nona garde la belle, avec laquelle il fonde une famille. Le couple s’installe dans une petite maison construite au flanc de la colline. Quelques années plus tard, d’autres demeures entourent le foyer du déserteur romain. Ces gîtes forment depuis lors un hameau qui a pris le nom de Bernona en souvenir de ses premiers habitants.
En 1412, Petermann de Chevron, seigneur de Monthey, fait construire un château-fort sur la colline de Bernona. A cette époque, la région est ravagée par des conflits perpétuels entre différents adversaires. La noblesse s’oppose à l’autorité du Prince-Evêque, les dizains du Haut-Valais guerroient contre ceux du Bas, des troupes bernoises et savoyardes interviennent dans le canton. De nombreux châteaux sont incendiés en 1417. Parmi ceux-ci figure le bastion érigé par le sire de Chevron cinq ans plus tôt. L’histoire de la bâtisse s’arrête à ce moment-là. On sait cependant que la colline de Bernune a changé plusieurs fois de propriétaire. L’évêque Hildebrand de Riedmatten en fait l’acquisition en 1570. Plus tard, elle devient propriété de diverses communes environnantes.
En 1891, un notable gruyérien, Auguste Clavel, achète le terrain ou se trouvent les ruines de l’ancien fortin. Il érige une tour carré qu’il utilise comme résidence secondaire. Pendant les travaux de terrassement, quelques vestiges antiques sont trouvés. On exhume une tombe, un bracelet ainsi que des ossements datant de l’époque de Ber et de Nona.
La famille Clavel demeure propriétaire de la tour jusqu’en 1954, année où elle la cède à Etienne Savioz. Ce Sierrois d’origine agrandit le bâtiment et lui donne sa forme actuelle. Il creuse des caves, achète des vignes aux alentours et remanie tout le domaine. Le donjon construit par la famille Clavel devient un imposant édifice, recevant le nom de Château de Ravire, dominant l’est de la cité du soleil.
Depuis 1979, Michel Savioz, fils d’Etienne, préside aux destinées du Clos du Château de Ravire dont il est le vigneron châtelain.
Texte tiré du site Swisscastle.
Château de Venthône
Ancienne demeure fortifiée du Chevalier Pierre de Venthône, le Château a été construit à la fin du XIIème siècle.
Classé monument historique en 1910, il a été entièrement rénové de 1972 à 1978.
Photo : MTERoux
Eglise paroissiale de Saint-Sébastien
Cette église a été construite entre 1661 et 1667. Elle allie des formes architecturales post-gothique et un mobilier baroque.
Valeur architecturale : Très remarquable
Maison de Platea
Première construction au 13ème siècle, extension à l’Est au 18ème siècle.
Valeur architecturale : Remarquable