Charles-Clos Olsommer
De 1901 à 1905, Olsommer fréquente successivement l’Ecole d’art de la Chaux-de-Fonds, avec Charles l’Eplattenier comme professeur, puis la Kunstgewerbeschule de Munich et l’Ecole des beaux-arts de Genève. En 1907, il épouse une Bulgare nommée Wessela Monéva (Veska).
Dans un premier temps, l’artiste essaie de faire sa place sur la scène la plus large possible. Il participe aux confrontations cantonales et nationales. La seconde partie de sa carrière est marquée par son établissement en Valais. Il s’installe à Veyras en 1912 où il vivra jusqu'à sa mort en 1966. Le créateur y est sinon coupé, du moins éloigné de ses premiers collectionneurs. Olsommer essaie de conquérir le marché valaisan, mais il ne bénéficie pas des infrastructures qu’il a connues en territoire neuchâtelois où la rivalité des Sociétés des Amis des Arts de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds vaut aux artistes une mutliplication d’expositions. Cela l’oblige à trouver des solutions ; ses expositions auront souvent lieu hors des circuits traditionnels.
Cette diffusion particulière de l’oeuvre d’Olsommer, ajoutée au fait qu’elle restera marquée jusqu’à la fin du double sceau du Symbolisme et de l’Art nouveau, explique l’éloignement progressif de l’artiste de la scène artistique de son époque. Il faudra attendre les années qui suivent sa disparition pour que son œuvre soit largement diffusé auprès d’amateurs et de collectionneurs.
Par le dessin, la peinture et l'écriture, l'espace olsommérien se déploie de manière concentrique autour d'un même épicentre, ce Moi, qui avec sa profondeur de mystère et d'infini, demeure pour l'artiste l'objet de tous les questionnements. Son œuvre est mis en valeur dans l’endroit où il fut créé, à l’abri du tumulte du monde.